La survenue de migraines, qui touchent 11 millions de personnes en France, est-elle liée aux bactéries présentes dans la bouche ? Cette théorie surprenante est avancée par des chercheurs américains.
Le taux de bactéries présentes dans la bouche a-t-il une influence sur la survenue de migraines ? C'est ce que suggèrent des chercheurs de la San Diego School of Medicine (États-Unis) dans la revue mSystems. "Par des techniques de séquençage à haut débit, nous avons détecté des taux de bactéries buccales plus élevés chez les personnes migraineuses comparées à celles ne souffrant pas de céphalées (NDLR : maux de tête)", résument-ils. Une piste surprenante pour cette affection qui se manifeste par des maux de tête durant de quelques heures à quelques jours, et dont l'origine est communément "liée à des facteurs génétiques complexes associés à d'autres, environnementaux", résume l'Inserm. Touchant 11 millions de personnes en France, la migraine résulterait d'une stimulation nerveuse qui entraîne une inflammation des neurones et une dilatation des vaisseaux cérébraux, notamment des artères des méninges (membranes protégeant le cerveau, tronc cérébral et moelle épinière).
Selon les résultats d'une étude publiée dans la revue Nature par des chercheurs de l'Université McGill, l'horloge biologique cérébrale stimule les signaux de soif dans les heures qui précèdent le sommeil.Cette découverte et celle du processus moléculaire sous-jacent jette pour la première fois la lumière sur la façon dont l'horloge biologique assure la régulation de certaines fonctions physiologiques. Et bien que cette étude ait été réalisée chez la souris, " ses résultats pourraient mener à la mise au point de médicaments qui ciblent les récepteurs intervenant dans les perturbations causées par le décalage horaire et le travail par quarts ", affirme Charles Bourque, auteur en chef de l'étude, professeur au Département de neurologie de l'Université McGill et scientifique rattaché au Programme en réparation du cerveau et en neurosciences intégratives de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.
Le réseau social Facebook a finalement renoncé à censurer l'image de Kim Phúc, cette jeune vietnamienne brûlée au napalm en 1972 photographiée par Nick Ut. Cette censure avortée démontre le poids des réseaux sociaux sur l'information et sur sa diffusion. Les journalistes ne peuvent ignorer ses conséquences éthiques. Que ce soit pour la couverture des récents événements dramatiques, comme les attentats, ou de rendez-vous réguliers de l'actualité comme les élections, les réseaux sociaux sont incontournables. Ils apportent de plus en plus à la production de l'information. Ils sont d'irremplaçables sonnettes d'alerte, de formidables outils à pister des témoins, à trouver des sujets, à recouper des informations. Mais ils doivent être maitrisés. Les informations qu'on y trouve ne peuvent être reprises par des rédactions sans être soumises aux règles de base du journalisme : identification de la source, recoupement, vérification. La cascade des tweets et retweets doit être démontée pour identifier et recouper la source première d'un post. Il faut même parfois identifier la source de la source, car souvent la personne qui rédige un message sur Twitter reformule une information reçue d'un de ses abonnements. Le cas type est le tweet où on lit "un ami me dit qu'il se passe ceci à tel endroit". C'est le témoin "primaire" qui a de l'intérêt et c'est lui qu'il faut contacter pour vérifier.
Des archéologues ont découvert, en mai, trois tombes très spéciales lors de fouilles dans le nord-ouest de la Colombie. Une découverte doit permettre à la communauté scientifique de mieux connaître la civilisation précolombienne qui vivait là.
Des restes d'offrandes, des céramiques et probablement des ossements humains. C'est ce qui a été découvert par des archéologues dans trois tombes de l'époque préhispanique lors de fouilles à Itaguï, dans le nord-ouest de la Colombie.
Dans l'une des tombes, "nous avons trouvé deux urnes [...] et dans une autre il y a probablement des restes d'ossements humains incinérés", a expliqué l'archéologue Juan Pablo Diez, en précisant que la première sépulture avait été mise au jour le 16 mai.
"Un site funéraire"
La découverte a été faite sur le chantier d'aménagement d'un parc, les archéologues surveillant les travaux car la présence de vestiges précolombiens dans ce lieu était pressentie depuis plusieurs années
Juan Pablo Diez, a ajouté qu'outre les deux autres tombes dégagées ensuite, l'équipe a mis au jour des offrandes "enterrées autour, selon un rituel qui nous permet de tirer de premières conclusions selon lesquelles nous avons affaire à un site funéraire préhispanique".
Il a précisé que les vestiges "datent de la période Marron Inciso, d'environ 2000 ans d'ancienneté" et appelée ainsi en raison des céramiques de couleur marron, décorées de gravures, caractéristiques de cette civilisation précolombienne.
Un projet de musée archéologique à l'étude
Les tombes ont été élaborées en perforant un puits d'un à deux mètres de profondeur, dans lequel était déposée l'urne funéraire, parfois avec des offrandes, puis "scellées d'une pierre plate", a ajouté M. Diez.
Les céramiques et restes découverts vont être analysés afin de préciser leur datation et leur composition, avant la publication d'un rapport scientifique. Juan Pablo Diez a ajouté qu'un projet de musée archéologique était à l'étude, ainsi que la conservation de certaines des tombes sur le site même de leur découverte.
Source : LEXPRESS.fr avec AFP / le 03-06-2016
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Des climatologues ont montré comment des changements de température dans l’hémisphère Nord ont provoqué une rapide aridification du Sahara il y a près de 5000ans.
Au milieu du XIXe siècle, lors d’un trajet entre Tripoli et Tombouctou, l’explorateur allemand Heinrich Barth découvrit des peintures et des gravures sur rochers figurant des scènes de chasse et des animaux. Ces traces, datées d’il y a 11 000 à 5 500 ans, témoignent d’une époque où le Sahara était bien différent d’aujourd’hui. En effet, le désert actuel était alors couvert d’une végétation tropicale et de fleuves : le Sahara était « vert ». Cependant, il y a environ 5 500 ans, la région a connu une aridification extrêmement rapide, laissant la place au désert tel que nous le connaissons aujourd’hui. Une équipe internationale, dont fait partie Thibaut Caley, du laboratoire EPOC (CNRS et université de Bordeaux), a mis en évidence le rôle d’une baisse des températures dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord dans la disparition du Sahara vert.
Précédée et suivie de conditions climatiques arides, cette période humide africaine qui a duré environ 6 000 ans a été exceptionnelle. Sa fin est cependant mal connue, notamment la rapidité et la synchronicité de l’aridification à toute la région du Sahara et du Sahel. Pour clarifier cette question, Thibaut Caley et ses collègues ont d’abord analysé des sédiments marins dans le golfe de Guinée. Ils se sont surtout intéressés à la cire qui couvre les feuilles des plantes et que l’on retrouve dans les dépôts sédimentaires. La composition en isotopes stables de l’hydrogène de ces cires permet de reconstruire l’intensité du cycle hydrologique (cette composition peut être reliée à la composition de l’eau de pluie utilisée par les plantes). Grâce à cet indicateur, les chercheurs ont montré que les précipitations ont fortement diminué il y a entre 5 800 et 4 800 ans dans la région du Cameroun et dans le centre du Sahel-Sahara. Une observation similaire a été établie dans le nord-est de l’Afrique, attestant d’un phénomène global. Par ailleurs, la baisse du niveau du lac Tchad d’une centaine de mètres vers 5 200 ans et l’augmentation des poussières dans le nord-ouest de l’Afrique vers 5 500 ans sont aussi des signes d’une grande sécheresse.
Pour comprendre ce qui s’est passé, les chercheurs ont étudié les phénomènes atmosphériques qui jouent sur l’apport d’humidité dans la région. Les sources d’humidité pour le Sahel et le Sahara sont, d’une part, l’océan Atlantique et, d’autre part, la mousson venant d’Afrique centrale. Les volumes de précipitations ainsi que leur caractère saisonnier sont modulés par deux courants atmosphériques, le jet d’est tropical (TEJ) et le jet d’est africain (AEJ). Le premier évolue à haute altitude et près de l’équateur tandis que le second se situe à plus basse altitude mais plus au nord. Si le TEJ ralentit, les conditions sont plus arides et, inversement, un AEJ plus fort provoque des conditions sèches.
Mais quel phénomène a pu perturber le TEJ et l’AEJ de sorte à provoquer l’aridification du Sahara vert ? Cela pourrait être à chercher dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord. En effet, de nombreux indicateurs montrent que les températures estivales dans la région s’étendant du Groenland à la mer de Norvège auraient baissé il y a entre 6 000 et 5 000 ans. Cela pourrait être dû à un ralentissement des courants dans l’océan Atlantique qui ramènent de l’eau chaude et salée des basses latitudes vers le Nord (on parle de circulation thermohaline) ou à une expansion du vortex polaire de l’hémisphère Nord, qui apporte du vent froid plus au Sud.
Pour comprendre comment ce phénomène a pu influer sur les conditions climatiques au Sahara, les chercheurs ont utilisé un modèle numérique du climat qui reproduit les conditions de l’époque avec un refroidissement, de 0,5 °C à 2,5 °C, de l’Atlantique Nord. Les chercheurs ont montré que les anomalies de température se manifestent alors jusqu’au nord de l'Afrique, ce qui a pour conséquence de ralentir le TEJ, réduisant les précipitations. Par ailleurs, la baisse des températures au sol dans le Sahara bloque aussi la remontée vers le nord de la mousson, conduisant à une baisse des précipitations dans le Sahel. Les chercheurs ont aussi montré que ces conditions ont renforcé l’AEJ, accentuant encore une fois l’aridification de la région.
Ainsi, une variation de température aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord pourrait avoir déclenché un effet en cascade avec des rétroactions qui ont finalement conduit à la disparition du Sahara vert. De façon plus générale, comme le souligne Thibaut Caley, « ces travaux confortent également l’hypothèse selon laquelle les changements futurs de température dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord pourraient avoir d’importantes répercussions sur le cycle hydrologique saharien et par conséquent sur les populations de cette région. »
Source : pourlascience.fr/Par : Sean Bailly/ 20-12-2016