Débat
C'est un classement insolite que propose le site britannique Clinic Compare. En mesurant les consommations d'alcool et de tabac, il a classé les pays selon la dangerosité de ces addictions.
L'initiative du site de comparaison de cliniques britanniques Clinic Compare est originale. En prenant en compte les données de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), et la CIA World Factbook et de la World Lung Association (Association mondiale pour le poumon) l'entreprise a établi le classement des pays où les comportements d'alcoolisation ou de tabagisme sont le plus nocif pour la santé.
Comme on peut le voir, l'Europe de l'Est domine largement le classement que nous vous livrons par ordre décroissant, du moins au plus malsain des modes de vie.
20. Ukraine. Le pays occupe la huitième place pour la consommation d'alcool - chaque résident consomme l'équivalent de 12,8 litres d'alcool pur chaque année.
19. Royaume-Uni. Il occupe le 19e rang pour la mauvaise santé, ses résidents étant le neuvième buveur le plus lourd au monde.
18. Roumanie. En moyenne, chaque habitant fume 1619 cigarettes par an.
17. Grèce. Plus de 25% de la population grecque est obèse.
16. Australie. En moyenne, chaque résident consomme 11,2 litres d'alcool par an, mettant le pays à la 17e place pour la consommation d'alcool.
15. Liban. Il vient en troisième position pour la consommation de tabac - chaque habitant fume en moyenne 3.023 cigarettes par an.
14. Canada. Environ 30,1% de la population canadienne sont obèses.
13. Belgique. Le pays s'est classé septième pour la consommation d'alcool et de tabac.
12. Estonie. Environ 24,5% de la population est obèse et la consommation moyenne d'alcool par résident chaque année est de 12,8 litres.
11. Bulgarie. Le pays se classe sixième pour la consommation d'alcool et 25,6% de la population est obèse.
10 ex aequo. Lituanie. Les Lituaniens boivent plus que toute autre population de la liste - 18,2 litres d'alcool par an, par personne.
10 ex aequo Etats-Unis. L'Amérique est le seul pays non européen à s'afficher le top 10 de la liste. Il possède le neuvième taux d'obésité le plus élevé au monde - 35% de la population adulte est classée comme dangereusement en surpoids.
9. Luxembourg. Près de 25% de la population est obèse.
8. Pologne. En moyenne, chaque résident fume 1.369 cigarettes par an et consomme 12,3 litres d'alcool pur.
7. Croatie. Le pays est entré sixième pour la consommation d'alcool, soit 13,6 litres par personne, par an.
6. Hongrie. En moyenne, chaque résident de Hongrie fume 1 774 cigarettes par an.
5. Slovaquie. Environ 27,4% de la population est obèse en Slovaquie. Les résidents sont également le neuvième plus grand consommateur d'alcool.
4. Biélorussie. Le pays est venu en deuxième position pour la consommation d'alcool et de tabac.
3. Slovénie. Les résidents du pays sont le sixième plus grand consommateur de produits du tabac sur la planète, fumant au fur et à mesure 2.637 cigarettes chaque année.
2. Russie. En moyenne, chaque résident consomme 13,7 litres d'alcool et fume 2 690 cigarettes par an.
1. République tchèque. Elle s'adjuge le titre du pays le plus malsain au monde, se classant cinquième pour la consommation d'alcool et le 11e pour le tabagisme. Environ 29,1% de la population est également obèse.
Source : bfmtv.com/28-9-2017
Anticiper les problèmes de lecture au moins un an à l’avance grâce à la mesure de l’activité cérébrale : telle est la promesse d’une étude américaine récente. L'objectif étant de mettre en place des interventions précoces et ciblées.
En matière d’apprentissage de la lecture, il est essentiel de détecter les problèmes le plus tôt possible. En effet, les études scientifiques montrent que les interventions les plus précoces sont les plus efficaces. D’où l’idée de Mallory Stites et Sarah Laszlo, de l’université de Binghamton, aux États-Unis : prévoir l’évolution des capacités en lecture longtemps à l’avance, directement à partir de la mesure de l’activité cérébrale.
Comment une telle prédiction est-elle possible ? La lecture fait appel à de nombreuses compétences : reconnaître les mots, leur associer des sons, en extraire le sens… De multiples processus parallèles et séquentiels se déroulent alors dans le cerveau, permettant à un lecteur expérimenté d’identifier et de comprendre un mot en moins d’une demi-seconde. Or l’électroencéphalographie capte des sursauts d’activité, caractéristiques de ces différents processus, à divers endroits de l’encéphale. Selon les auteures de l’étude, l’analyse de son tracé peut alors révéler à quel point l’enfant est performant dans ces sous-compétences et ainsi la vitesse à laquelle il progressera.
Les chercheuses ont donc mesuré l’activité cérébrale d’enfants âgés de 5 à 13 ans pendant qu’ils lisaient en silence, puis ont suivi l’évolution de leurs performances sur plusieurs années. Elles ont découvert que cette activité n’était pas la même chez les élèves qui progressaient beaucoup que chez ceux qui progressaient moins. Et surtout, elles ont montré que les différences étaient suffisantes pour que l’on puisse prédire la note de lecture à l’école un an à l’avance (voire deux, selon des données non encore publiées), grâce à l’analyse du tracé électroencéphalographique.
Adapter l'apprentissage à chaque élève
Il est aussi possible de distinguer assez finement les capacités impliquées. Par exemple, l’analyse d’un pic d’activité survenant 400 millisecondes après que les yeux se sont posés sur la ligne est riche d’enseignement : plus son amplitude est élevée, plus l’élève est performant pour extraire le sens des mots, et plus son vocabulaire s’enrichit deux ans plus tard. Les caractéristiques d’un autre pic, qui se produit un peu plus tôt, révèlent la qualité de la « conscience phonologique » – la capacité à extraire et fusionner les sons élémentaires correspondant aux lettres pour former des mots.
Cette technique réaliserait donc une sorte de photographie instantanée des compétences cérébrales impliquées dans la lecture. Les chercheuses espèrent ainsi mieux identifier les points faibles des enfants, afin d’adapter leur apprentissage en insistant plus ou moins sur tel ou tel aspect.
Précisons que ces résultats ne sont pas la preuve d’un déterminisme inéluctable, puisque l’amplitude des pics électroencéphalographiques dépend de multiples paramètres, comme la fréquence à laquelle l’enfant lit en dehors de l’école. Elle identifie simplement les élèves qui, si rien n’est fait, risquent de connaître des problèmes en lecture. Par rapport aux méthodes de dépistage traditionnel, elle serait en outre moins perturbée par des facteurs comme l’anxiété de l’enfant lors du test.
Éviter la stigmatisation
L’avantage, selon Sarah Laszlo, serait aussi d’éviter que les mauvais élèves se sentent pointés du doigt : « Quand les enfants commencent à avoir des difficultés en lecture, ils ont besoin d’une aide supplémentaire, ce qui peut être vécu comme stigmatisant. En recourant à des prédictions à long terme sur leurs performances, nous pourrions leur donner cette aide avant même qu’ils ne soient à la traîne ».
Source : pourlascience.fr/ Par : GuillaumeJacquemont / 17-5-2017
La Massachusetts Institute of Technology a mené une expérience permettant de développer une forme de télépathie entre un humain et un robot. Une collaboration qui pourrait ouvrir des pistes dans le cadre du travail.
Et si l'être humain pouvait communiquer avec un robot par une simple pensée ? C'est l'expérience menée par des chercheurs du laboratoire "Computer science and artificial intelligence lab" (CSAIL) de la réputée Massachusetts Institute of Technology en collaboration avec l'Université de Boston. Ils ont réalisé une étude permettant à un humain de corriger des tâches effectuées par un robot uniquement avec la pensée.
D'un côté, un humain bardé de capteurs au niveau du cerveau. De l'autre, un robot humanoïde baptisé Baxter. Ce dernier doit répartir entre deux boites des bombes de peintures et des bobines de fils... sous le regard attentif de l'observateur humain. Lorsque le cerveau détecte une erreur, il émet un signal particulier, labellisé "erreur potentielle" précise l'étude. Celui-ci est analysé par une machine et retranscrit sous forme de code compréhensible pour le robot. Le signal est ensuite envoyé au robot entre 10 à 30 millisecondes maximum. Résultat : le robot peut corriger ses erreurs en temps réel grâce à la pensée formulée par l'observateur humain. Les chercheurs l'ont programmé de sorte à ce qu'il rougisse lorsqu'il se trompe.
"Créer des interactions naturelles"
Alors qu'il est déjà possible d'interagir avec des robots par l'intermédiaire de boutons ou de commandes vocales, l'expérience vise à "créer des interactions plus naturelles entre l'homme et les machines", explique à Quartz Daniela Rus, directrice du CSAIL. Objectif : "Sue le robot s'adapte à ce que l'humain aimerait faire", précise-t-elle.
Ce projet pourrait ouvrir des pistes quant à la collaboration humain-robot dans le cadre du travail - mais pas seulement. Pour le moment, l'expérience est utilisable uniquement pour des situations binaires, mais les chercheurs envisagent de le développer pour gérer des tâches plus complexes - et pourquoi pas, détecter les émotions. "Nous sommes également très intéressés par le potentiel de cette idée appliquée à la conduite, affirme à Wired la directrice du projet. "Vous avez des passagers dans une voiture autonome, avec des craintes (...). Les signaux émis par leur cerveau pourrait permettre à la voiture d'ajuster son propre comportement", avance-t-elle en précisant que tout ceci est pour le moment "futuriste".
Source : latribune.fr/ Par Anaïs Cherif / 07/03/2017
L’anthropologue et chercheur marocain, Faouzi Skali a plaidé, vendredi à Fès, pour engager un « combat de déconstruction idéologique » contre les expressions actuelles du Jihadisme. « Il est nécessaire d’entreprendre un vrai travail d’élaboration intellectuelle par lequel il faut engager un combat de déconstruction idéologique et une capacité d’analyse sociologique et historique contre les expressions actuelles du Jihadisme », a-t-il souligné à l’ouverture d’un colloque international sur « Les nouveaux territoires de l’identité : la fabrication du radicalisme ».
Conservateur, restaurateur d'art, médiateur culturel... beaucoup de vocations, de moins en moins de postes. Pour décrocher un emploi dans le secteur de la culture, en tant que fonctionnaire ou contractuel, priorité aux études longues, aux stages et à la mobilité.
Public et privé, recrutement à la baisse
Du Festival de Cannes aux Journées du patrimoine, en passant par les multiples manifestations artistiques organisées dans chaque ville : l'offre culturelle, en France, reste riche et diversifiée !
Pour la faire exister, le secteur s'appuie sur plus de 265 000 associations et 160 000 entreprises culturelles. À la clé : près de 600 000 emplois liés, de près ou de loin, au secteur. On dénombre plus précisément 350 000 professions culturelles à proprement dites (artiste dramatique dans un théâtre par exemple).
La France compte plus de 1 200 musées, une centaine de monuments nationaux. Par ailleurs, 184 villes ou pays d'art et d'histoire qui emploient des animateurs et des guides conférenciers.
Cinéma, spectacle vivant, patrimoine... la culture reste, en France, une affaire d'État. Le ministère en charge de la Culture définit la politique culturelle, gère des établissements publics comme le musée du Louvre ou la Cité de la musique.
Les recrutements se font au compte-gouttes, surtout dans la fonction publique d'État.
Dynamiques en matière de projets culturels, les collectivités (régions, départements, communes) emploient de nombreux professionnels, notamment à la conservation du patrimoine.
Associations organisatrices de festivals et de manifestations culturelles, centres d'art contemporain, galeries d'art... le secteur privé embauche pour des missions ponctuelles, sur des contrats de courte durée.
De la conservation à la médiation, de nombreux métiers
De la médiation culturelle à la conservation du patrimoine, en passant par l'administration et la gestion de lieux culturels, ou encore l'élaboration et la promotion d'évènements, la palette de métiers offerte dans le secteur reflète sa richesse !
Qu'ils valorisent les monuments ou les oeuvres d'art auprès du public (animateur, guide conférencier...), ou qu'ils veillent à leur préservation au sein d'un musée ou de l'un des 14 000 monuments classés (conservateur, architecte...), les professionnels du patrimoine occupent souvent un emploi stable dans la Fonction Publique, accessible sur concours.
En management culturel, associations et lieux culturels emploient par exemple des directeurs de manifestations, des attachés de presse.
Les Drac (directions régionales de l'action culturelle) recrutent notamment des conseillers culturels et des directeurs des affaires culturelles.
De leur côté, les médiateurs culturels s'insèrent davantage au sein de structures privées (associations, musées) ou de collectivités locales.
Formations : la course au diplôme
Dans le secteur culturel, un niveau bac + 5 est requis. Reste à choisir parmi plus de 280 formations en gestion et administration de la culture, dont un important volume de masters universitaires. A signaler, le master conservation-restauration des biens culturels de la Sorbonne.
Pour le secteur du patrimoine, citons deux établissements réputés : l' INP (Institut national du patrimoine), qui prépare aux métiers de conservateur ou de restaurateur d'art, et l' École du Louvre, qui dispense des formations en histoire de l'art, en muséologie... ouvrant à la médiation culturelle. A signaler, les DNSEP mention conservation-restauration délivrés aux beaux-arts de Tours (TALM) et d'Avignon (ESA).
Enfin, une poignée d'écoles privées préparent au marché de l'art, au management culturel...
Quelle que soit la formation choisie, multiplier les stages et les expériences (associatives notamment) tout au long de son cursus permet de se constituer un carnet d'adresses et de justifier d'une expérience significative.
Source : onisep.fr/2016
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Des climatologues ont montré comment des changements de température dans l’hémisphère Nord ont provoqué une rapide aridification du Sahara il y a près de 5000ans.
Au milieu du XIXe siècle, lors d’un trajet entre Tripoli et Tombouctou, l’explorateur allemand Heinrich Barth découvrit des peintures et des gravures sur rochers figurant des scènes de chasse et des animaux. Ces traces, datées d’il y a 11 000 à 5 500 ans, témoignent d’une époque où le Sahara était bien différent d’aujourd’hui. En effet, le désert actuel était alors couvert d’une végétation tropicale et de fleuves : le Sahara était « vert ». Cependant, il y a environ 5 500 ans, la région a connu une aridification extrêmement rapide, laissant la place au désert tel que nous le connaissons aujourd’hui. Une équipe internationale, dont fait partie Thibaut Caley, du laboratoire EPOC (CNRS et université de Bordeaux), a mis en évidence le rôle d’une baisse des températures dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord dans la disparition du Sahara vert.
Précédée et suivie de conditions climatiques arides, cette période humide africaine qui a duré environ 6 000 ans a été exceptionnelle. Sa fin est cependant mal connue, notamment la rapidité et la synchronicité de l’aridification à toute la région du Sahara et du Sahel. Pour clarifier cette question, Thibaut Caley et ses collègues ont d’abord analysé des sédiments marins dans le golfe de Guinée. Ils se sont surtout intéressés à la cire qui couvre les feuilles des plantes et que l’on retrouve dans les dépôts sédimentaires. La composition en isotopes stables de l’hydrogène de ces cires permet de reconstruire l’intensité du cycle hydrologique (cette composition peut être reliée à la composition de l’eau de pluie utilisée par les plantes). Grâce à cet indicateur, les chercheurs ont montré que les précipitations ont fortement diminué il y a entre 5 800 et 4 800 ans dans la région du Cameroun et dans le centre du Sahel-Sahara. Une observation similaire a été établie dans le nord-est de l’Afrique, attestant d’un phénomène global. Par ailleurs, la baisse du niveau du lac Tchad d’une centaine de mètres vers 5 200 ans et l’augmentation des poussières dans le nord-ouest de l’Afrique vers 5 500 ans sont aussi des signes d’une grande sécheresse.
Pour comprendre ce qui s’est passé, les chercheurs ont étudié les phénomènes atmosphériques qui jouent sur l’apport d’humidité dans la région. Les sources d’humidité pour le Sahel et le Sahara sont, d’une part, l’océan Atlantique et, d’autre part, la mousson venant d’Afrique centrale. Les volumes de précipitations ainsi que leur caractère saisonnier sont modulés par deux courants atmosphériques, le jet d’est tropical (TEJ) et le jet d’est africain (AEJ). Le premier évolue à haute altitude et près de l’équateur tandis que le second se situe à plus basse altitude mais plus au nord. Si le TEJ ralentit, les conditions sont plus arides et, inversement, un AEJ plus fort provoque des conditions sèches.
Mais quel phénomène a pu perturber le TEJ et l’AEJ de sorte à provoquer l’aridification du Sahara vert ? Cela pourrait être à chercher dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord. En effet, de nombreux indicateurs montrent que les températures estivales dans la région s’étendant du Groenland à la mer de Norvège auraient baissé il y a entre 6 000 et 5 000 ans. Cela pourrait être dû à un ralentissement des courants dans l’océan Atlantique qui ramènent de l’eau chaude et salée des basses latitudes vers le Nord (on parle de circulation thermohaline) ou à une expansion du vortex polaire de l’hémisphère Nord, qui apporte du vent froid plus au Sud.
Pour comprendre comment ce phénomène a pu influer sur les conditions climatiques au Sahara, les chercheurs ont utilisé un modèle numérique du climat qui reproduit les conditions de l’époque avec un refroidissement, de 0,5 °C à 2,5 °C, de l’Atlantique Nord. Les chercheurs ont montré que les anomalies de température se manifestent alors jusqu’au nord de l'Afrique, ce qui a pour conséquence de ralentir le TEJ, réduisant les précipitations. Par ailleurs, la baisse des températures au sol dans le Sahara bloque aussi la remontée vers le nord de la mousson, conduisant à une baisse des précipitations dans le Sahel. Les chercheurs ont aussi montré que ces conditions ont renforcé l’AEJ, accentuant encore une fois l’aridification de la région.
Ainsi, une variation de température aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord pourrait avoir déclenché un effet en cascade avec des rétroactions qui ont finalement conduit à la disparition du Sahara vert. De façon plus générale, comme le souligne Thibaut Caley, « ces travaux confortent également l’hypothèse selon laquelle les changements futurs de température dans les hautes latitudes de l’hémisphère Nord pourraient avoir d’importantes répercussions sur le cycle hydrologique saharien et par conséquent sur les populations de cette région. »
Source : pourlascience.fr/Par : Sean Bailly/ 20-12-2016