Mobilisation européenne

Plus d’un million de signatures récoltées dans une quinzaine de pays européens. C’est avec sa pétition pour interdire les néonicotinoïdes, les pesticides tueurs d’abeilles, que l’association Pollinis s’est installée au Parlement européen à Strasbourg, du 7 au 10 mars. Le but : sensibiliser les eurodéputés aux risques de l’utilisation de ces pesticides, notamment pour les abeilles. Nicolas Laarman, directeur général de Pollinis, s’en explique :

« Nous avons profité que tous les eurodéputés soient réunis en séance plénière pour venir à Strasbourg. Notre stand est très visible, nous espérons faire passer nos idées et élargir notre réseau de députés »

L’association milite pour accélérer la transition vers une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et des pollinisateurs. « Nous voulons une interdiction pure et simple des néonicotinoïdes mais surtout que ce soit un levier pour changer le système agricole qui est aujourd’hui à bout de souffle », ajoute-t-il. Cette action est soutenue par l’eurodéputée suédoise Jytte Guteland, du parti européen S&D. « Nous sommes ici pour travailler l’opinion publique, mais nous faisons face à un mur d’intérêts et de lobbys », poursuit Nicolas Laarman.

Des substances actives retrouvées dans le pollen

Les néonicotinoïdes sont une famille de pesticides systémiques. Le traitement est généralement appliqué directement sur la semence des plantes. Ces dernières sécrètent alors le produit toxique pendant toute leur croissance par la sève, mais des substances actives sont également retrouvées à l’état résiduel dans le nectar et le pollen, dont se nourrissent les abeilles.

Pour que ces substances soient mises sur le marché, elles ne doivent pas être létales pour les abeilles à doses résiduelles. Mais les néonicotinoïdes ont des effets sublétaux qui ne sont pas sans conséquence. « Les doses sublétales ont des effets sur le comportement des abeilles et notamment entraînent des troubles d’orientation, d’apprentissage et de mémorisation, explique Mickaël Henry, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique. Des études ont été faites montrant qu’il y a un lien entre l’effet sublétal et un risque de surmortalité. Par exemple, une abeille relâchée en plein champs ne retrouve plus le chemin de sa ruche. »

« Les pollinisateurs, symbole des problèmes de l’agriculture »

Une suspension provisoire etpartielle est entrée en vigueur dans l’Union européenne en décembre 2013. Elle a restreint l’usage de trois molécules de néonicotinoïdes sur sept : le thiamethoxame, la clothianidine et l’imidaclopride. Cette interdiction concerne leur utilisation systémique sur le maïs, le tournesol et le colza. Mais les néonicotinoïdes peuvent toujours être utilisés sur les céréales d’hiver et les plantes réputées non mellifères.

« Le problème est que seule une petite partie de ces néonicotinoïdes est absorbée par la plante et le reste va dans le sol, donc on en retrouve des traces même dans les plantes non traitées », explique Nicolas Laarman. « Les pollinisateurs sont d’excellents symboles des problèmes de l’agriculture aujourd’hui. Je suis persuadé que les idées changent sur l’agriculture. Cela se passe déjà auprès du public, puis ce sera le tour des politiques. Les alternatives au système actuel sont l’avenir, j’en suis convaincu. Il y a de gros lobbies et de gros intérêts en jeu, mais cela vaut le coup de se battre », affirme le directeur général de Pollinis.

En France, la commission du développement durable de l’Assemblée nationale a adopté, mardi 8 mars, trois amendements au projet de loi pour la reconquête de la biodiversité qui sera examiné en deuxième lecture à partir du 15 mars. Portés par des députés socialistes et écologistes, les nouvelles dispositions visent à interdire l’utilisation de néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2017.

Source : Le Monde.fr | 10.03.2016 | Par Constance Maria

orthodontie

Gouttières transparentes et bagues linguales connaissent un succès croissant chez des personnes de plus en plus sensibles à la beauté de leur sourire.

«Je n'aimais pas mon sourire ni mon menton alors à 27 ans, j'ai décidé de me faire poser des bagues. J'en avais envie depuis plusieurs années mais j'attendais d'avoir un emploi qui me le permette financièrement.» Comme Nadia, banquière à Bordeaux, les adultes sont de plus en plus nombreux à franchir la porte d'un cabinet d'orthodontie non pas pour accompagner leur enfant, mais pour eux-mêmes. Difficile d'évaluer l'ampleur du phénomène en l'absence de données de l'Assurance-maladie, l'orthodontie adulte n'étant pas prise en charge. Mais la tendance à la hausse est confirmée par tous les acteurs du secteur. Les spécialistes formés aux méthodes «invisibles» du type gouttières transparentes et bagues linguales fixées sur la face interne des dents, prisées par les adultes, estiment que cette patientèle a été multipliée par dix en une dizaine d'années, pour représenter 30 à 50 % de leur activité.

Imperceptibles de l'extérieur

C'est le perfectionnement des techniques invisibles au début des années 2000 qui a fait décoller l'orthodontie chez les adultes. Totalement imperceptibles de l'extérieur, les bagues linguales séduisent depuis la miniaturisation des «brackets», ces éléments collés sur la face interne de la dent, reliés entre eux par un arc métallique qui va exercer la force permettant de faire bouger les dents.

«Chaque appareil est fabriqué sur mesure par les laboratoires spécialisés avec lesquels nous travaillons, sur la base des empreintes et des directives que nous leur envoyons», explique le Dr Adrien Marinetti, président de la Société française d'orthodontie linguale (SFOL). «Cette méthode permet d'exercer une force différente sur chaque dent, et donc de mener un travail très précis.» Les spécialistes assurent que le dispositif gêne très peu celui qui le porte. La gouttière transparente est une alternative populaire. Elle consiste à enserrer les dents dans un sillon de plastique transparent d'un demi-millimètre d'épaisseur, à la manière d'un protège-dents de sportif. Amovible, il se fixe au moyen de rivets collés aux dents. De cette façon, le praticien s'assure que «l'aligneur», thermoformé aux mensurations du patient, forcera bien les dents à se redresser progressivement.

2000 à 8000 euros

L'orthodontiste travaille là encore avec une société extérieure, le leader sur le marché étant le californien Invisalign. Lors de la première consultation, le praticien fait une empreinte de la mâchoire du patient et l'envoie avec des annotations aux experts d'Invisalign, qui établissent un programme de traitement complet de deux ans en moyenne. Le patient reçoit une gouttière différente tous les 15 jours, chaque étape le rapprochant de l'alignement souhaité. L'appareil doit être porté 22 heures sur 24.

Chaque méthode a ses inconvénients: les gouttières ne sont pas imperceptibles à 100 %, elles se retirent pendant les repas et ne permettent pas de résoudre tous les problèmes. Le traitement, qui nécessite une assiduité sans faille, serait aussi un peu plus long. Les bagues linguales peuvent gêner au niveau de la langue et modifier légèrement l'élocution au début. Quant au coût financier, principal frein avancé par les candidats, il est sensiblement le même: de 2 000 à 8 000 euros au total, selon la complexité du cas.

«Pression sociale»

La motivation des patients est surtout esthétique. «La pression sociale est de plus en plus forte, surtout pour les femmes, mais on compte aussi beaucoup d'hommes. L'un de mes patients, qui est commercial, m'a dit que sa démarche avait été bien perçue par ses supérieurs, car cela montre qu'il soigne son apparence», explique le Dr Jean-Baptiste Kerbrat, chirurgien spécialisé en orthodontie (Pitié-Salpêtrière Paris/FFO). Mais on peut aussi consulter parce qu'on est gêné au quotidien: la mâchoire craque, les dents se heurtent, blessent les gencives, on a du mal à respirer par le nez… Il n'est pas rare que l'orthodontie nécessite une chirurgie préalable, pour élargir un palais ou avancer un menton, et ainsi faire coïncider les dents du haut et celles du bas.

«La chirurgie maxillo-faciale est bien plus confortable aujourd'hui , explique le Dr Kerbrat. Autrefois, il fallait garder la mâchoire bloquée pendant 6 semaines. Désormais, on peut ouvrir la bouche tout de suite car on utilise des petites plaques de titane pour consolider», explique le Dr Kerbrat. Compter 3 à 4 semaines d'arrêt de travail. Les spécialistes affirment qu'il n'y a pas de limite d'âge pour faire appel à l'orthodontie, d'autant qu'en vieillissant, les muscles s'affaissent et les dents bougent, ce qui conduit à des chevauchements. Mais «plus on intervient tôt, et plus le retour sur investissement est durable», note le Dr Coralie Fauquet-Roure (SFOL). «Des dents bien alignées ne seront pas seulement jolies: elles vont mieux vieillir.»

Source :   lefigaro.fr/ 2015

Le ministère de la Santé a annoncé mercredi qu’à partir du 10 décembre prochain les patients atteints d'hépatite C pourront bénéficier d'un nouveau médicament d’une efficacité élevée et moins coûteux.

"Ce nouveau médicament est considéré comme le premier traitement sûr et efficace contre l'hépatite C, dont souffrent 625.000 personnes au niveau national", a affirmé le ministre de la Santé El Houssaine Louardi, lors d’un point de presse à Rabat.

Il a signalé que ce nouveau médicament à base de "Sofosbuvir", administré par voie orale, est considéré comme un traitement révolutionnaire contre l’hépatite "C", permettant un taux de guérison dépassant les 90 % avec moins d’effets indésirables.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pharmaceutique nationale pour encourager la fabrication locale, promouvoir l'utilisation des médicaments génériques et faciliter l'accès des citoyens aux médicaments innovants de manière continue et régulière, le ministère de la Santé a accordé le 5 novembre courant à un établissement pharmaceutique industriel marocain, une autorisation de mise sur le marché d’un médicament générique, à base de "Sofosbuvir".

Un médicament à 3.000 dirhams

Ce médicament a été fabriqué localement par ce laboratoire marocain, conformément aux règles de Bonnes Pratiques de Fabrication applicables à l’échelle internationale. Il sera commercialisé au Maroc à un prix de vente de 3.000 dirhams par boîte, et par conséquent, le coût global du traitement au Maroc sera le plus faible par rapport aux autres pays où le coût atteint les 800 mille DH.

Le ministre a également fait état de 31 réductions des prix de médicaments et d’un millier de préparations médicamenteuses, soutenant que la fabrication de ce nouveau médicament au Maroc constitue un prélude pour la fabrication d’autres médicaments onéreux pour le traitement de maladies chroniques, comme le cancer.

Il a aussi signalé que le ministère est en contact permanent avec l'Agence nationale de l'assurance maladie pour intégrer ce médicament générique dans la liste des médicaments remboursables, afin d'éviter les dépenses coûteuses et catastrophiques des patients souffrant d'hépatite "C", et en particulier les pauvres et les démunis.

Le ministère est en contact permanent avec l'Agence nationale de l'assurance maladie pour intégrer ce médicament générique dans la liste des médicaments remboursables, afin d'éviter les dépenses coûteuses et catastrophiques des patients souffrant d'hépatite "C", et en particulier les pauvres et les démunis.

Un plan national de lutte contre l'hépatite C

En outre, une nouvelle génération de médicaments anti-hépatite "C" est en cours d’enregistrement par le ministère de la Santé, dans l’objectif d’éradiquer cette maladie dans le Royaume à l’horizon de l’an 2020.

De ce fait, le Maroc sera parmi les premiers pays au monde à mettre en place un plan national de lutte contre l'hépatite "C", et ce conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé.

D’autre part, la fabrication de ce nouveau médicament anti-hépatite "C" au Maroc sera le début de la production et la fabrication d’un certain nombre de médicaments onéreux utilisés dans le traitement des maladies chroniques telles que le cancer.

Enfin, et dans le cadre de la stratégie sectorielle de la santé et de la politique pharmaceutique nationale, le ministère de la Santé veillera en permanence, à réaliser son objectif principal pour assurer l'accès aux médicaments à tous les citoyennes et citoyens marocains, en particulier les médicaments innovants au moindre coût, et ce à travers la promotion des médicaments génériques et l’encouragement de la fabrication locale.

Source : menara.ma / 25-11-2015

 

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