Des hommes, des femmes, des enfants et même des animaux de compagnie momifiés ont été découverts en Égypte dans un tombeau familial. La découverte présente-t-elle un réel intérêt scientifique ? La question peut se poser.
Depuis quelques mois, le ministère des Antiquités égyptien multiplie les annonces. Pêle-mêle parmi les dernières découvertes notées dans le pays, un mystérieux sarcophage en granit noir, un sphinx ou encore un tombeau remarquablement conservé. Et aujourd'hui, une nouvelle qui a fait le tour du monde des médias en quelques heures : plus de 40 momies vieilles de plus de 2.000 ans, mises à jour sur le site Touna el-Gebel, au centre de l'Égypte.
Des hommes et des femmes «de la petite bourgeoisie» de l'époque ptolémaïque. Cette époque dont la célèbre Cléopâtre fut la dernière souveraine. Ils sont «tous dans un bon état de conservation». On y trouve même douze enfants et six animaux, surtout des chiens. Une découverte spectaculaire.
Les momies étaient enfouies à neuf mètres sous le sable du site de Touna el-Gebel (Égypte) avec quelques tessons de poteries et des fragments de papyrus.
La valeur scientifique de la découverte en question
Mais, d'un point de vue scientifique, pas nécessairement plus intéressante que n'importe quelle autre découverte de momie en Égypte. Après les critiques essuyées par le pays relativement à son manque de rigueur et à sa négligence eu égard à la conservation de ses antiquités, voilà donc qu'il pourrait devoir faire face à un début de polémique quant à la pertinence des annonces de son ministère des Antiquités.
Car la découverte a été réalisée dans une région connue pour son penchant islamiste et de fait, déconseillée depuis longtemps aux touristes. Mais l'archéologie pourrait constituer un beau moyen de la remettre en lumière de manière positive. Pour certains, la multiplication des annonces du ministère des Antiquités égyptien coïncide en effet étrangement avec un regain du secteur touristique dans le pays après que les révoltes populaires avaient fait fuir les étrangers en 2011.
Source : futura-sciences.com/ Par : Nathalie Mayer/4-2-2019