Selon une étude, près d'1 espèce sur 2 est menacée d'extinction dans les régions du monde les plus riches en biodiversité. Panda en Chine, éléphants et lycaons sur le continent Africain, lémuriens au Madagascar...

 Voici la liste non exhaustive des espèces en danger d'extinction si rien n'est fait pour ralentir le changement climatique. Entre 25 et 50 % des espèces animales et végétales vivant dans les régions les plus riches du monde en matière de biodiversité, pourraient ainsi disparaitre d'ici à 2080. Ces conclusions sont celles publiées dans la revue Climatic change, le 14 mars 2018, par des chercheurs britanniques du Tyndall Centre for Climate Change de l'Université d'East Anglia, en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF). Selon le rapport, le changement climatique sera la principale cause de cette extinction. Cette étude sans précédent a été réalisée dans 35 écorégions prioritaires définies par le WWF parmi lesquelles se trouvent les Alpes, la Camargue, le delta du Mékong ou encore l'Amazonie.

Un avenir en trois mondes

Trois scénarios ont été étudiés par les chercheurs du Tyndall Centre for Climate Change et WWF. Le premier correspond à un réchauffement se limitant à l'objectif fixé lors de la COP21 de 2°C, le deuxième scénario à une hausse des températures de 3,2°C, ce qui correspond aux engagements climatiques actuels à l'horizon 2025-2030. Le dernier scénario est celui d'une hausse de température de 4,5°C. Une augmentation qui pourrait arriver si rien n'est fait pour ralentir le réchauffement climatique ou s'il y a un "laisser-faire", comme le précise la fondation WWF. Comme attendu, ce dernier scénario est le plus catastrophique puisqu'il conduit à la disparition d'une espèce sur deux ! Ce risque est réduit de moitié si les engagements pris lors de l'Accord de Paris sont tenus.

Espèces aquatiques et plantes tout aussi menacées

Mais même le scénario le moins noir aura ses conséquences puisqu'avec une hausse de 2°C, le rapport "prévoit que Madagascar devienne climatiquement inadapté pour plus d'un quart des espèces dans tous les groupes." De même en Amazonie, zone extrêmement sensible au changement climatique, l'augmentation des températures dans les limites des objectifs fixés lors de la COP21 menacerait plus d'un tiers des espèces. Et c'est aussi le cas pour la Méditerranée qui verrait également un tiers de ses espèces, notamment des espèces de plantes, disparaître. 

"Au-delà des répercussions évidentes aux niveaux économique et social, nous nous exposons à de profonds changements impactant des écosystèmes fournissant des services vitaux à des centaines de millions de personnes", assure WWF. Le rapport indique que le réchauffement climatique peut entraîner un effet de chaîne. Si les températures augmentent, plus de 50% des plantes pourraient disparaître dans certaines régions du monde. Et ceci aurait une influence néfaste sur un grand nombre d'espèces animales.

Source : sciencesetavenir.fr/ Par Aurélia Payelle / 23.03.2018

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